En parallèle de sa prise de conscience d’un monde spirituel, Rémi Bénard, fraîchement diplômé en œnologie, va d’abord se consacrer durant vingt ans à la fabrication du vin dans le sud de la France. Ce travail lui a beaucoup apporté parce qu’il pouvait y exprimer sa créativité lors de l’élaboration de vins.
Mais tout ce qui compose le monde moderne et sa quête de productivité toujours plus grande a commencé à devenir un frein à sa passion du vin. L’expression artistique n’y avait plus sa place… Aussi, en deux temps trois mouvements (enfin presque), l’alchimiste qu’il était s’est transformé en un vrai chaman peintre ! C’est suite à un grave accident de moto (les traumas de la vie étant souvent à l’origine de certaines révélations que Rémi Bénard prend conscience des événements qui ont affecté sa vie jusque-là. Mal-être profond, blessures anciennes liées à son enfance, etc., il s’est mis « à chercher comment guérir de ce mal-être, c’est là que différentes techniques se sont proposées à moi : méditation, peinture, dessin, recherche dans toutes les formes de religions existantes, expériences chamaniques d’états modifiés de conscience… » et de poursuivre en disant que « petit à petit je n’ai plus pu me fuir, je n’ai plus pu me nier, je me suis retrouvé face à moi-même dans une obligation d’accepter ce que je suis. « Je suis »… »

Rémi a alors suivi « une initiation » avec des chamanes du Pérou, et de Mongolie. Il a ainsi pu recevoir différents enseignements au travers de rêves et de méditations et autres expériences indescriptibles. Au fil du temps, Rémi est devenu une sorte de druide, de guérisseur, de voyant, de messager, de guide de voyageurs entre les mondes visibles et invisibles. Bref, Rémi Bénard est devenu chamane. Artiste dans l’âme depuis toujours, Rémi allie aujourd’hui chamanisme et peinture. Il médite, puis il peint ce qui vient de se passer pendant sa méditation, sans la prétention d’être bon ou de rechercher à faire beau. Rémi nous explique aussi que : « À force d’encouragements extérieurs, je me suis rendu compte que finalement cela plaisait, et que je me suis décidé à devenir peintre. J’ai réalisé que je peignais des gens que j’allais rencontrer. Et lorsque je les rencontre, je suis toujours un peu surpris de comprendre soudainement le sens de mon tableau. »
Rémi poursuit en nous racontant que « petit à petit, j’ai aussi réalisé que la peinture pouvait m’aider dans ma fonction de chamane pour faire passer des messages, pour faire évoluer. Parfois, quand je peins pour quelqu’un, je peins son monde invisible, le tableau ne cesse de se transformer. Je fais un premier jet, je prends une photo, je médite, je parle à la personne de ce que j’ai vu, et je repeins par-dessus, je modifie des « données », puis je reprends une photo, on en reparle avec la personne, elle comprend certaines choses et ainsi de suite jusqu’au moment où il n’y a plus rien à transformer, le tableau-soin est fini, alors je livre le tableau ».