La mairie de Paris a décidé de miser sur le « SeaBubble » du navigateur Alain Thébault (déjà concepteur d’un hydroptère), pour tenter de désengorger les voies sur berges de la capitale française. Il faut dire que depuis que Madame le Maire a décidé de couper la circulation le long des quais de Seine, les parisiens sont de plus en plus furieux et les artères de la ville de plus en plus bouchées. Ce petit véhicule, dont la destination première est de devenir un système efficace et autonome de taxis sur l’eau, pourrait bien réussir sa mission. Petit, maniable, sûr et non polluant, le SeaBubble se fera probablement une jolie place sous le ciel de Paris, dès l’année prochaine. Un véhicule du futur… très proche.

Comme à chaque fois que nous vous présentons un véhicule du futur (même très proche), celui-ci donne un peu l’impression d’être sorti tout droit d’un studio de cinéma ou du tournage d’un film de science-fiction. Mais aujourd’hui, la science avance souvent plus vite que la fiction… et un nouveau petit véhicule pourrait bien arriver dans le centre de certaines grandes villes dès 2017. Évidemment, il serait très compliqué (même si cela viendra sûrement un jour) d’envisager de voler au-dessus de la circulation des voitures… Donc, le projet SeaBubble ne planera pas entre les immeubles et monuments parisiens (Paris semble en tête de la course), mais bien sur la Seine toujours réservée aux bateaux-mouches concernant les transports. Ces petites bulles volantes sont une sorte de petits catamarans, volant juste au-dessus des flots. Elles ont été conçues par le navigateur Alain Thébault, aidé de feu Eric Tabarly.
Il l’invente suite à un défi de ses filles… Un jour, les filles du navigateur lui lancent un étrange défi : « Papa, rends-toi utile » ! Alain vient de traverser le Pacifique et de battre des records de vitesse avec son hydroptère… il se sent piqué au vif. Il imagine alors une sorte de véhicule à mi-chemin entre la Fiat 600 et un hors-bord planant sur l’eau. C’est ainsi qu’est née l’idée du SeaBubble, propulsé par un moteur électrique, pouvant servir au transport de personnes dans les villes munies de canaux ou de fleuves. Il ne touche quasi pas l’eau et sa vitesse dépendra de la législation en vigueur dans les cités visées. Par exemple, 18 km/h à Paris ou encore 30 à San Francisco, et son seul contact avec l’eau est celui des 4 foils (sortes de patins ou dérives, comme sur certains catamarans des grandes courses transocéaniques). Pas de bruit trop fort, pas de remous, pas de rejet de gaz polluant… tout bénéfice pour les habitants donc. Mais le marin inventeur imagine tout de suite sa création en tant que taxi ou véhicule en libre-service.
D’abord avec chauffeur, le SeaBubble est destiné à être autonome.

Par sécurité, au début de l’expérience concrète, les bulles auront tout de même un chauffeur. Mais le but est bien de les rendre entièrement autonomes dès que possible. Vous n’aurez donc, en fin de compte, qu’à encoder votre destination dans un GPS et vous y serez amenés sans souci de conduite. Si Paris n’est pas la seule intéressée, Anne Hidalgo souhaite ardemment que la ville des Lumières soit la première à proposer des SeaBubbles. Un atout touristique de poids pour l’une de capitales les plus visitées et embouteillées du monde ! La construction du premier prototype a débuté et les essais réels sont prévus sur la Seine avant l’été 2017. La production de masse pourrait débuter rapidement, à condition que les capitaux soient suffisants. Alain Thébault poursuit d’ailleurs ses négociations avec le Groupe Parrot et d’autres investisseurs potentiels. Évidemment, il ne faut pas penser uniquement à la construction des véhicules, mais aussi à l’aménagement des pontons d’embarquement. Dames en tenue de soirée, enfants ou personnes âgées doivent pouvoir y accéder sans difficulté, si c’est un succès commercial rapide qui est recherché. Avec son ami Anders Bringdal (champion de vitesse en planche à voile), il travaille à la conception d’un système d’appontage entre celui d’un hovercraft et d’une planche. Le prix de vente envisagé devrait se situer aux alentours de 30.000 € pièce… un sacré investissement tout de même, pour la ville qui voudra se targuer d’avoir lancé le système ! San Francisco et Los Angeles se montrent déjà très intéressées et les autres villes qui pourraient accueillir ce système de taxi aquatique du futur ne manquent pas…
Pour découvrir le SeaBubble en détails, visitez le site officiel : www.seabubble.fr