Né en 1969, Imad Abu Hashish est un artiste peintre diplômé de l’institut des Beaux-Arts d’Amman en Jordanie (1993). Ses œuvres ont été vendues dans de nombreux pays: en Jordanie, en France, en Espagne, en Grèce, en Italie, en Allemagne, à Dubaï…

Le jeune Imad Abu Hashish a grandi dans un camp de réfugiés, un univers où il n’y avait aucune place pour l’insouciance. L’art est l’échappatoire qui lui a permis de survivre mentalement. Pour lui, ce n’est pas un choix de vie mais une nécessité. L’art s’est imposé à lui comme un moyen d’expression essentiel, telle une raison d’être au monde. Ses peintures sont tels des morceaux de musique, parlant de ses joies et de ses peines, et aussi de celles qui habitent le monde.
Prisonnier d’un monde où les émotions ne peuvent s’exprimer, un monde où l’artiste doit accepter les limites encadrant la société, Imad tente à sa façon de s’échapper, à travers l’art. La peinture lui ouvre les portes de la création. Elle lui permet la réalisation d’un voyage où couleurs et formes sont à la fois véhicule et carburant. C’est une représentation de l’univers qu’Imad Abu Hashish nous offre dans ses tableaux. Il nous donne sa vision mythologique du monde, de sa destruction et de sa reconstruction. Cela ressemble à un éternel chantier, à la fois chaotique et titanesque, où il n’y a pas de place pour l’individu. Le passé de l’artiste imprègne ses œuvres. L’on peut y lire l’âme douloureuse du peuple palestinien, la souffrance inouïe qu’il éprouve à travers le prisme des couleurs : la violence et la haine transcendées, la force des opprimés face à la tyrannie. Au-delà d’une réflexion sur le pouvoir des couleurs, l’œuvre d’Imad Abu Hashish invite à la contemplation et la compassion. Elle vise à symboliser la beauté du monde et des sentiments, la dimension mystique de l’amour notamment, en opposition avec toute la noirceur du monde. Elle est porteuse d’un espoir, celui de la libération.
Depuis plus de quinze ans, ses tableaux sont exposés à travers le monde. Membre de l’Association des artistes plasticiens jordaniens, Imad a participé à nombre d’expositions collectives comme le Symposium des nouveaux artistes en Grèce (2007) ou la Biennale de Venise en Italie (2019). Il a aussi exposé ses œuvres parmi celles d’autres artistes en Tunisie, en Inde, en Syrie, en Algérie…
Parmi ses expositions personnelles, nous pouvons citer, entre autres, « Danser au bord du vide » au Centre culturel français à Amman (2005), « Medart labyrinthe » à Amman (2011) ou encore « Eternal Spaces » en Italie (2018 et 2019).