Isa Winski est une artiste peintre qui vit et travaille à Villefranche-sur-Mer depuis dix ans. Née à Paris, en 1967, dans une famille passionnée d’art, de littérature et de musique classique et dont les week-ends étaient exclusivement réservés à la découverte d’artistes peintres, Isa grandit fascinée par les œuvres d’artistes tels que Bernard Buffet et ses traits secs et droits, Niki de Saint Phalle pour ses courbes difformes et ses couleurs, Remedios Varo et son surréalisme poétique mais aussi Francis Bacon qui fait ressortir ses émotions perturbantes et son monde torturé.

Subjuguée, elle pouvait rester des heures, aspirée dans l’univers de chacun, à scruter chaque détail. Vers l’âge de vingt ans, lors d’un séjour à Londres, Isa suit des cours du soir de dessin et, sur les conseils d’une amie, présente quelques travaux et esquisses au prestigieux collège de Londres Saint Martin’s School of Art and Design et y est acceptée.
Isa Winski explique comment elle perçoit le monde qui l’entoure pour mieux l’exprimer dans ses œuvres : « (…) Une senteur peut évoquer un fond poétique et abstrait, une musique se traduit en couleurs et formes, une émotion est exprimée dans le regard de mes personnages ou bien par leur attitude. » Isa a eu envie de visiter la planète et d’aller à la rencontre d’autres civilisations, cultures, systèmes de pensées. « J’avais besoin de sortir de ma zone de confort pour me sentir vivante, pour me découvrir et me créer, pour ne plus être un produit de la société mais pour voir qui j’étais, (…) et de me sentir libre ; j’avais le désir profond de découvrir la nature sauvage, les jungles, les pays où les peuples vivent en harmonie avec la nature, les océans aussi, ce qui m’amena, des années plus tard, à faire le tour du monde en voilier en famille, avec mes enfants. »
Son style est, à la fois, pop, psychédélique, figuratif et abstrait… « J’exprime mon moi profond, mes perceptions de la vie et mes différentes expériences vécues… Je peins principalement à l’acrylique sur toile ou sur du bois, et j’incorpore aussi différents médiums tels que de l’encre, des pastels secs, du sable, du plâtre ou du papier pour ajouter de la texture et de la profondeur. La musique est essentielle et me permet intuitivement de laisser glisser mon pinceau sur la toile. Il y a toujours un moment pendant la création où je me dis que je n’arriverai pas à finir, où tout s’entrechoque et tout devient compliqué, presque douloureux. (…) C’est un processus que je compare à celui de la vie, où il est bon de prendre du recul et de la hauteur dans les moments plus épineux. »