Qui ne se souvient pas (s’il est âgé de plus de trente ans) de ce célèbre slogan : Clic – Clac… Kodak ? Le légendaire fabricant de matériel photographique (appareils, pellicules, papiers de développement) se lance dans la téléphonie mobile, avec un premier Smartphone moyen de gamme (environ 500 €), particulièrement tourné vers la photo, ce qui n’a rien d’étonnant. Ce n’est certes pas le top du téléphone, mais il y a fort à parier que le look, le logo et l’esprit un peu vintage du nouveau venu vont plaire à certains nostalgiques. C’est un peu une renaissance… il reste à voir si le défi sera relevé à terme.
La Compagnie américaine, fondée en 1881 par George Eastman, a donc lancé dans le monde sauvage de la téléphonie mobile son premier Smartphone, baptisé Ektra et fabriqué sous licence par Bullit. Logique implacable et le contraire eut été étonnant, l’ancienne légende de la photographie débarque sur le marché avec un appareil très clairement centré sur la pratique de cet art devenu particulièrement populaire (sans doute grâce aux Smartphones, justement). On y trouve un module principal de 21 Méga pixels à l’arrière et un second de 13 Mpx à l’avant. Les premiers résultats commerciaux sur le continent américain semblent positifs.

On retrouve presque le vrai plaisir du travail photo en « mode manuel ». Le capteur est un Sony IMX230, mais il faut rappeler que sur l’XperiaZ3+, les résultats ne sont pas toujours convaincants d’après les spécialistes et le choix est donc un pari osé pour Kodak. Mais l’Ektra bénéficie évidemment d’une image de marque positive, tout en proposant (en théorie en tout cas) quelques jolis « coups » techniques. La partie photo se compose nous l’avons dit, d’un capteur Sony mais aussi d’une optique stabilisée à ouverture de focale f/2.2. Le système de mise au point à détection de phases est convaincant et l’appareil est équipé d’un efficace flash dual led. Afin d’offrir à l’utilisateur amoureux de photo un plaisir maximum, une application Kodak a été spécialement mise au point. Elle permet de passer à de « vrais » réglages manuels (comme sur un appareil argentique). D’assez nombreux modes, toutefois prédéfinis, permettent de s’amuser à faire évoluer son travail et de retrouver un peu le plaisir du réel mode manuel.

Une silhouette davantage « photo » que « téléphone… mais, que c’est réussi ! Il n’est pas étonnant, étant donné sa filiation, que le Kodak Ektra ait davantage le look d’un appareil photo que celui d’un Smartphone. C’est sans conteste une véritable réussite sur ce point ! D’ailleurs, si vous le laissez traîner sur une table, je ne suis pas certain que vos invités pourraient le reconnaître d’un seul regard comme étant un Smartphone. Il présente une forme assez proche des APN (Appareils Photo Numériques) qui furent les premiers sur le marché des nouvelles technologies de l’époque. C’est d’ailleurs un renflement, qui ressemble fort à une poignée, qui permet de le tenir fermement et d’en assurer une bonne tenue (ce qui est tout de même important, si vous faites beaucoup de photos). Tout autant dans la philosophie de Kodak, le bouton physique du déclencheur se situe juste au-dessus de cette « poignée »… et à côté de ce bouton plus que symbolique, s’affiche fièrement le logo célébrissime de la marque américaine. C’est là toute son identité et sans doute ce qui rendra amoureux les nostalgiques du bon vieux temps de l’argentique. De plus, ce « sceau » se trouve être une bouton de commande également, et pas des moindres puisque c’est celui du lancement de l’appareil photo. Avec son très beau look cuir, métal brossé et sa mine d’APN, il est séduisant pour ceux qui aiment le vintage assorti aux technologies d’aujourd’hui. Pour stocker vos clichés, une mémoire interne de 32 Go est proposée et peut (heureusement, car c’est assez faible) être étendue par l’ajout d’une carte micro SD. Le tout est alimenté par une batterie de 3.000 mAh, rechargeable par le port USB-C. Côté téléphonie, l’Ektra se situe vraiment en milieu de gamme, mais prétendre au haut du panier de la 4G ou de la connectivité et du multitâche n’est pas (à notre humble avis) sa mission première.

Son prix avoisine les 500 € selon les pays européens où vous voudrez l’acquérir et il existe une très réussie housse en cuir (qui coûte environ 70 € tout de même) et rappelle réellement celle de l’appareil de Papy (rien de péjoratif ici), qu’il emmenait partout en vacances, pour faire des clichés qui deviendraient des souvenirs de familles sur papier.