Vanessa Paradis, Calogero, Grand Corps Malade… En ces temps de confinement, nombreux sont les artistes à offrir leur voix, leurs mots et leur soutien, le temps d’une chanson…
« Merci pour tout » : c’est le titre de la chanson de la talentueuse artiste aux dents du bonheur. Accompagnée à la guitare par son mari Samuel Benchetrit, Vanessa Paradis exprime sa profonde gratitude et sa tendresse au personnel hospitalier : « Vous qui soignez tant de détresse, moi à l’abri, je pense à vous… »
Une mélodie douce, des mots simples, choisis avec le coeur, une voix pleine de sensibilité, pour dire « merci ». C’est dans le décor sobre de leur chambre que Vanessa Paradis et Samuel Benchetrit ont enregistré cette chanson ; une vidéo naturelle où les artistes nous laissent entrer dans leur intimité, nous dévoilant ainsi que, comme tout le monde, ils sont chez eux, confinés… Confinés et reconnaissants, avec au fond du coeur, toujours une pensée pour le personnel médical : « Dans vos jours noirs où rien ne cesse, il y a nos vies, c’est grâce à vous. »
L’intégralité des revenus récoltés grâce à l’exploitation de la vidéo sera reversée à la Fondation Hôpitaux de Paris – Hôpitaux de France.
Grand Corps Malade, reconnaissable par sa voix grave et posée, remercie lui aussi les soignants au travers d’une prose engagée intitulée « Effets secondaires ». Ses mots justes et profonds, déclamés avec force et conviction, incitent à la réflexion, à une prise de conscience.
Sur une musique composée par Mosimann, le chanteur s’interroge sur le pourquoi du coronavirus, sur ce que cette crise pourrait nous enseigner : « Et si ce virus avait le don énorme de rappeler ce qui nous est vraiment essentiel ; les voyages, les sorties, l’argent ne sont plus la norme, et de nos fenêtres on réapprend à regarder le ciel… » À travers son slam, Grand Corps Malade encourage à une remise en question : « S’il essayait aussi de nous rendre la mémoire sur les valeurs oubliées derrière nos ambitions… » Des mots forts qui n’hésitent pas à pointer nos failles, nos responsabilités, nos « modes de vie devenus préjudiciables ».
Grand Corps Malade reversera l’intégralité des bénéfices de sa vidéo à l’hôpital Delafontaine de Saint-Denis et l’hôpital François Quesnay de Mantes-la-Jolie via la Fondation Hôpitaux Paris – Hôpitaux de France.
C’est également à cette Fondation que Calogero reversera les fonds récoltés par « On fait comme si », composée en soutien au personnel soignant ; une chanson très touchante aux mots poétiques et saisissants, à la mélodie mélancolique, dans l’air du temps.
Sur des paroles de Bruno Guglielmi, Calogero chante à la fois la beauté de cette période enchanteresse : « Un homme chante là-bas sur un balcon, sa voisine l’accompagne au violon » ; et sa noirceur, son côté inquiétant : « On a dit aux enfants des mots qui rassurent, c’était comme une aventure… ». Une angoisse que l’on essaye d’oublier : « On fait comme si on n’était pas là » ou de dompter en imaginant des jours meilleurs quand viendra la fin de la pandémie : « Parents, amis, on se reverra »…
Dans une vidéo réalisée par Ybao Benedetti, l’on peut lire les mots qu’il chante écrits sur le papier, par des mains d’adultes et d’enfants, en couleurs, parsemés de notes de musique ou d’illustrations aux allures enfantines. Une douceur singulière et une spontanéité se dégagent de ces messages pensés avec le coeur, et porteurs d’espoir : « Et même si ce printemps s’en va, juré promis ; le monde recommencera… »