Stéphane Lange est en quelque sorte « tombé dedans quand il était petit ». Dans quoi ? Eh bien, disons dans l’artistique… Papa réalisateur de documentaires vidéo et Maman artiste-peintre, il était logique que petit Lange en devenant grand se plonge à son tour dans le monde de l’image et des formes. Lorsqu’il était étudiant, il se passionnait pour la sémiologie. A ceux qui, comme moi, doivent se plonger discrètement dans un dictionnaire, je vous épargnerai cette honte… La Sémiologie est la partie de la médecine qui traite des signes de la maladie, pour en tirer des conclusions relatives au diagnostic et pronostic (Larousse 2017). Finalement, il s’agit de plonger dans des images, pour tenter d’en tirer l’essence, quelque chose d’utile ou de positif. Et qu’est-ce que l’art, en fin de compte, si ce n’est regarder le monde pour en tirer ce qu’il y a de plus beau ?
L’artiste estime que les photos qui nous surprennent le plus, sont celles qui nous font découvrir quelque chose que nous n’avions pas vu. Dans son travail artistique, Stéphane Lange ne se contente pas de réaliser des photos « techniques » ou d’utiliser au mieux les centaines de fonctions de son appareil, mais aussi et surtout, il cherche à nous raconter une histoire. Son but est de permettre la création d’un chemin entre notre tête, notre cœur et notre œil, pour nous laisser aller à plonger dans le monde narratif au cœur duquel il nous entraîne au fil de ses contes modernes en images. A côté de cette version rêveuse de l’artiste, il y a un technicien patient et précis, qui travaille dans le monde de l’audiovisuel et des médias depuis près de 25 ans. Technicien de l’image, il s’est laissé envahir par la passion de la photographie au fil du temps, comme relié à un cordon ombilical, auquel il a découvert qu’il pouvait s’accrocher comme à une cordée en montagne. Et cette escalade l’emmènera vers les sommets de son art, à n’en pas douter.

Je me suis plongé dans son travail, comme Alice sous l’arbre, mais sans le lapin pour me guider… et j’ai voyagé ! Un escalier, tout en noir, blanc et gris, fait de courbes, de droites, d’angles… J’ai cru à un escalier, mais n’est-ce pas plutôt un masque africain au regard perçant, qui risquerait de m’aspirer vers un autre continent si j’osais zoomer sur l’un de ses yeux, même s’ils n’en sont pas ?
Ensuite, j’ai sauté (du regard) sous un pont en pleine nuit. Enfin, j’ai essayé mais… au dernier moment, j’ai crains qu’il ne m’emmène sur une autre planète, car j’ai soudain été convaincu que c’était un vaisseau spatial, magnifique et lumineux… attirant et inquiétant… je n’ai donc pas vraiment osé.

Soudain, une sorte de chenille ou de grande roue, je l’ignore, attire mon regard… colorée, orange, jaune et bleue… elle a voulu m’entraîner comme un rail m’aurait emmené vers une gare inconnue et lointaine. Mais n’est-ce pas plutôt la chenille d’un char qui ressemblerait à une libellule géante, ou l’élément d’un pylône électrique, dont les fils tenteraient de pénétrer ma pensée ? Non, il y a un grand ciel bleu et me voilà rassuré, enfin je crois… Je n’arrive à nouveau pas à me décider et je trouve cela magique !
C’est ça l’art, quelle que soit la discipline ! Le pouvoir de nous emmener en voyage au cœur de nous-mêmes ou dans des univers inconnus et inaccessibles, sauf au cœur grand ouvert. Ne vous étonnez pas de lire au fronton du site Internet de l’artiste la mention « la quadrature de la mouche »… Il aime à chercher, comme bien des heureux idéalistes ou utopistes, la quadrature du cercle ou comment fondre le rond et le carré l’un en l’autre. « Impossible » hurlent les pragmatiques, outrés par tant d’impertinence intellectuelle… « Heureuse quête » répondront en chœur les artistes de tous poils. Et Stéphane Lange criera plus fort que les autres, car il a assez de cœur et de neurones libres et créatifs, pour qu’ils forment tous ensembles une merveilleuse chorale de couleurs, de lignes, de formes, d’images… qui enchanteront ceux qui voudront le suivre.
Les oeuvres de Stéphane Lange sur disponible sur Art Collect Store.