Zoé Bayard, dite Zoé B, est une artiste peintre française, née à St-Malo en 1968. Elle vit et travaille actuellement en Vendée. Dans son enfance, elle dessine pendant des heures et garde précieusement ses nombreux dessins dans un tiroir. Sait-on jamais.
Elle débute l’aquarelle à l’adolescence et, dès lors, son goût pour la peinture deviendra son socle, son pilier et son moyen d’expression privilégié. En 1995, un événement personnel marque un tournant dans sa vie. L’art devient alors son refuge, « sa première thérapie », comme elle le dit si bien. À cette même époque, elle se passionne pour la psychologie et l’humain. Zoé B entreprend alors des études de psychologie et se lance corps et âme dans une carrière de psychanalyste en Rêve Éveillé Libre, méthode dans laquelle la personne atteint naturellement un état de conscience modifiée, entre la rêverie et le rêve nocturne. Elle se consacre pleinement à cette activité pendant plus de dix ans.

C’est en 2005 que Zoé B a découvert la calligraphie avec Frank Lalou. Cette technique, qu’elle a exercée pendant plus de dix ans, lui a enseigné la concentration dans le geste et l’intensité du trait. Elle l’applique aujourd’hui dans sa peinture. En 2018, elle arrête son métier pour se dédier à plein temps à sa carrière artistique. Elle fait ses premières expositions en autodidacte. Zoé B commence toujours ses œuvres par le figuratif, en dessinant et en travaillant minutieusement les ombres et les détails. « J’entre petit à petit en communion avec mon personnage. Un dialogue se crée. C’est un moment précieux pendant lequel je sais qu’il me faut attendre, patiemment, que quelque chose de fort advienne. », explique Zoé. L’abstrait arrive dans un second temps. À ce moment-là, « ma peinture n’est que lâcher prise et spontanéité. Je ressens comme une urgence à coucher sur la toile les formes, les couleurs et les émotions qui jaillissent spontanément. J’utilise pour cela la méthode du Dripping, qui consiste à projeter la peinture sur la toile pour obtenir des superpositions de matière. » Sa série Infinitif est constituée de portraits de femmes réalisés au fusain et technique mixte. Il s’en dégage quelque chose de primitif, presque animal pour certains. Les Précieuses, quant à elles, sont plus minérales et sereines, comme si elles avaient achevé leur thérapie picturale. L’artiste et la thérapeute ne sont qu’une.