Si la Fondation Prince Albert II est dédiée à la protection de l’environnement et soutient la mise en œuvre de solutions innovantes et éthiques dans trois grands domaines, le changement climatique, la biodiversité et l’eau, on pourra aisément dire que l’Institut océanographique – Fondation Albert Ier, prince et trisaïeul d’Albert II – fondé en 1906, fédère les acteurs scientifiques, politiques, économiques ainsi que le grand public pour faire connaître, aimer et protéger l’océan.
Ainsi, pour être un plongeur (une soixantaine de plongées dans les eaux caribéennes) et être passionné d’aquariophilie, je peux comprendre l’importance de la protection du milieu marin. C’est donc, tout naturellement, que depuis mon retour en métropole en 2017, j’ai visité le musée océanographique de Monaco.
De style néo-baroque, érigé face à la mer, il a été inauguré en 1910. Il fut longtemps dirigé par le célèbre Commandant Cousteau (petit, dans le cadre de l’enregistrement d’une émission télévisée à Bruxelles, j’ai eu l’occasion de le rencontrer. J’en garde un souvenir des plus agréables. C’est probablement de là que me vient ma passion pour les petits poissons). C’est un édifice de 6 000 m2, et le plus imposant du Rocher (avec le palais de Monaco et la cathédrale Notre-Dame-Immaculée). Il est construit à flanc de falaise sur 85 m de hauteur, et constitué d’une centaine de bassins pour une importante collection de 350 espèces de poissons, pour plus de 6 000 pensionnaires du monde marin, de la Méditerranée aux tropiques.
Après avoir entrepris, dès l’âge de 22 ans (en 1870), de nombreuses années de recherches et d’expéditions océanographiques passionnées à travers le monde, le prince Albert Ier envisage pour la première fois en 1885, de créer dans sa Principauté un laboratoire de biologie marine, quelques mois après avoir découvert les résultats de ses expéditions dirigées par le zoologiste Alphonse Milne-Edwards. L’idée mûrit en particulier après l’important succès de la présentation de ses collections scientifiques lors de l’Exposition universelle de Paris de 1889, avec l’idée de mettre en valeur les collections qu’il a réunies pendant ses campagnes scientifiques, et de diffuser les nouvelles connaissances sur la mer et la richesse de sa biodiversité.
L’Institut océanographique s’attache à faire connaître, au plus grand nombre, la richesse et la fragilité des océans. Le Musée océanographique est le fer de lance de cette action, en suscitant l’émerveillement par la beauté de la vie marine, en interpellant grâce à l’art et en proposant des dispositifs interactifs.
L’Institut océanographique anime une communauté au-delà de ses murs, grâce aux outils numériques (site Internet, applications mobiles), ses réseaux sociaux ou ses actions extérieures. L’Institut tire sa force de mobilisation de l’utilisation éclairée et constante, dans son histoire, des outils de sensibilisation les plus innovants.
Alors oui, bien sûr, à Monaco, il y a les casinos et encore bien d’autres endroits à voir ou à visiter. Mais nous avions envie de vous parler de ce lieu qui nous tient à cœur.